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TRAITEMENT DE SOL





01-  Généralités




Les techniques de traitement de matériaux en place s’appliquent à différents domaines d’emploi tels que la construction de plates-formes industrielles et commerciales, ou bien le traitement de couches de forme de chaussées.


Le traitement des sols avec un liant est une technique qui consiste à incorporer, au sein du sol, cet élément d’apport et de les mélanger jusqu’à obtention d’un matériau homogène en lui donnant de nouvelles propriétés. Il s’agit d’un traitement qui utilise les affinités chimiques du sol et du liant.


Le traitement des sols pour l’exécution des remblais et des couches de forme, a pour objet de rendre utilisable un sol qui ne présente pas les caractéristiques requises pour supporter une assise de chaussée, de parking ou de plateforme.   




Il est utilisé dans deux cas de figure :
  • Pour améliorer des sols trop humides pour la circulation des engins et leur mise en œuvre.
  • Pour réaliser des plateformes rigides et stables aux intempéries pour la circulation de chantier et la mise en œuvre de la fondation.

02-  Les différents traitements




Le couple sol-liant doit être en adéquation avec l’application (remblai ou couche de forme) et le niveau de performance recherchée.
 
Selon l’utilisation prévue ou en fonction du type de sol à stabiliser, il existe plusieurs types de traitement des sols :
  •  Le traitement à la chaux dans le cas des sols fins destinés à une utilisation en remblais ou en couches de forme.
  • Le traitement au ciment ou au liant hydraulique routier (LHR) dans le cas des sols peu plastiques ou peu argileux destinés à une utilisation en remblais ou en couches de forme.
  • Le traitement mixte à la chaux puis au ciment ou au liant hydraulique routier destiné à une utilisation en couches de forme.

03-  Les avantages



Le traitement des sols en place à la chaux et/ou au ciment ou au liant hydraulique routier (LHR) est une technique qui offre trois types d’avantages : techniques, économiques et environnementaux.
 
  • Avantages techniques :
Le traitement des sols permet la réalisation en remblais et en couches de forme présentant des caractéristiques mécaniques comparables à celles d’une grave-ciment ou grave hydraulique. Cette technique assure une bonne répartition des charges sur le support, grâce à la rigidité de la nouvelle structure ainsi qu’un bon comportement vis-à-vis des cycles de gel-dégel.
 
  • Avantages économiques
La réutilisation des matériaux en place est un facteur d’économie important puisqu’il réduit au minimum les déblais issus du décaissement, la mise en décharge, l’apport de granulats et le coût de leur transport. Cette technique est très économique du fait de la durée plus courte des travaux par rapport à une solution avec décaissement.
 

  • Avantages écologiques et environnementaux :
Cette technique permet une importante économie d’énergie, par la réduction des matériaux à transporter, à mettre en décharge donc une diminution des gênes à l’usager et une réduction de la fatigue du réseau routier autour du chantier.
La réutilisation des matériaux en place limite l’exploitation de granulats, ressources naturelles non renouvelable.

04-  Actions des liants sur le sol

Etudes préalables
 
Des études de reconnaissance géologiques sont réalisées afin d’identifier la nature et les caractéristiques du sol en place (granularité, argilosité, teneurs en constituants chimiques) afin de déterminer le choix du type de chaux (vive, éteinte ou lait de chaux) ou ciment à utiliser ainsi que les dosages à mettre en œuvre.

Action de la chaux sur les sols :

Les sols fins n’ont aucune stabilité face aux variations climatiques. La chaux modifie de façon sensible le comportement des sols fins argileux ou limoneux, grâce à deux actions distinctes :

  • La diminution de la teneur en eau (1 à 2 % pour 1 % de chaux) car l’apport de chaux provoque un dégagement de chaleur qui entraîne l’évaporation de l’eau.

  • Des modifications immédiates des propriétés géotechniques du sol tel que le diminution de l’indice de plasticité Ip, l'augmentation de l’indice portant immédiat IPI, l'aplatissement de la courbe Proctor avec diminution de la densité de l’optimum Proctor et augmentation de la teneur en eau optimale (voir courbe Protoctor ci-joint). 

​Un sol argileux passe ainsi de manière quasi-instantanée d’un état plastique à un état solide, friable, non collant et perd partiellement sa sensibilité à l’eau.

La chaux en tant que base forte, élève le pH du sol et provoque l’attaque des constituants du sol qui, en cristallisant, agissent comme des liants entre les grains.
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​Action du ciment et des LHR (Liant Hydraulique Rapide) sur les sols :



Il est surtout utilisé dans le but d’obtenir un développement rapide et durable des résistances mécaniques et des stabilités à l’eau et au gel.
 
Il permet une diminution de la teneur en eau tout comme pour la chaux.​


05-  Exécution des travaux






1 - Préparation du sol à traiter
 
Cette opération consiste à procéder à l’ouverture du sol au scarificateur ou au ripper pour faciliter le malaxage ultérieur.

2 - Ajustement de l’état hydrique du sol
 
Une teneur en eau optimale est indispensable pour obtenir de bons résultats. Il est possible soit d’assécher le sol par brassage mécanique, soit de l’humidifier avec une arroseuse avec rampes à eau, gicleurs ou systèmes enfouisseurs.


3 - Épandage du liant
 
Il est préférable d’utiliser un épandeur à dosage pondérale, asservi à la vitesse d’avancement. 






4 - Malaxage
 
Pour assurer une bonne homogénéité du matériau et une profondeur importante du malaxage, il est préférable d’utiliser un malaxeur ou un pulvimixer à rotor horizontal. De plus, il faut veiller à mordre suffisamment (20 cm) dans la partie déjà foisonnée pour ne pas laisser de matériau non malaxé en bordure de bandes.




5 - Compactage partiel
 
La qualité du compactage est, en général, déterminée par un objectif de densification. L’atelier de compactage, ainsi que le nombre de passes nécessaires, seront définis sur une planche d’essai de compactage.



6 - Réglage
 
Le réglage définitif doit se faire par rabotage sur toute la largeur à régler et non par comblement des points bas par les matériaux provenant de l’écrêtage des bosses. Il faudra tenir compte de cette épaisseur de rabotage à raison de 3 cm environ. Les matériaux provenant du rabotage seront évacués.


7Compactage final
 
Il doit être réalisé immédiatement après le réglage final pour apporter le complément de l’énergie de compactage exigée suivant la couche considérée.




8 - Protection de surface
 
Cette protection superficielle (en général, un enduit gravillonné à l’émulsion de bitume) est destinée à imperméabiliser et à protéger la couche traitée des intempéries, de l’évaporation de l’eau et du trafic. Elle doit être réalisée dans les plus brefs délais après le compactage final.
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