DEFINITION DES INDICATEURS POUR UNE CARTOGRAPHIE DE LA COURBE ENVELOPPE DES INONDATIONS DANS LE CADRE DE L’UTILISATION DE LA METHODE HYDROGEOMORPHOLOGIQUE
La définition des indicateurs pour une cartographie de la courbe-enveloppe des inondations maximales ou extrêmes, dans le cadre de l’utilisation de la méthode hydrogéomorphologique, se fonde sur une approche naturaliste du problème. Elle doit pouvoir être appliquée rapidement, sans recours à des données difficiles d’accès ou des traitements complexes.
En contexte armoricain, à climat de type océanique, la plaine alluviale - toujours de dimensions modestes, quelques centaines de mètres en moyenne - est parcourue par un axe hydrologique toujours en eau et délimitée par des berges bien marquées. L’examen de cette plaine rend compte d’une topographie plane se raccordant latéralement aux versants par une concavité. Ainsi lit mineur et lit majeur y sont bien exprimés mais les limites de ce dernier, comme dans beaucoup de régions tempérées, sont plus ou moins nettes. Ces caractères géomorphologiques correspondent à un régime hydrologique de type pluvial qui se traduit par des inondations de période hivernale (décembre à mars pour l’essentiel d’entre elles) dont le développement se déroule sur plusieurs jours dans les plaines alluviales des cours d’eau des bassins versants de taille moyenne à grande (Blavet, Oust, Vilaine....), après une période de précipitations abondantes. En revanche, la réponse des cours d’eau des bassins versants côtiers, aux plaines alluviales de dimensions réduites, est beaucoup plus rapide.